« Aimer au delà du couple, joies et doutes d’une polyamoureuse », a.k.a éditions, décembre 2022
Ludo, le 29 décembre 2022, sur facebook
Cela fait du bien de retrouver les mots d’ Ella Silloë au retour du boulot. Sa sincérité et son humanisme transparaissaient dans son « chemin vers la polyamorie ». Ce deuxième opus le confirme.
De l’être au monde à l’épilogue, l’éthique et l’amour mènent le jeu.
Et pour reprendre la boutade de Pouy, Spinoza e…. Hegel et cela fait du bien de le lire.
Merci très chère pour ce témoignage.
Bequelune, janvier 2023, sur babelio
Après avoir décrit le parcours qui l’a conduite à la polyamorie dans son premier livre, du temps et des mots, Ella Silloë propose de réfléchir aux relations plurielles, à leurs limites comme à leurs satisfactions, dans Aimer au-delà du couple.
Le livre est organisé en courts chapitres, souvent racontant une anecdote qui illustre une joie, un doute ou une franche difficulté vécue par l’autrice. Par petites touches, elle livre donc un tableau de ses aventures relationnelles, mais aussi du milieu polyamoureux marseillais tel qu’elle le perçoit, et qu’elle doit plutôt bien connaître étant l’organisatrice des cafés-poly de la ville.
J’avoue avoir moins aimé ce deuxième opus que le premier. Plus précisément, je suis resté un peu sur ma faim. Pourquoi ? Parce que l’objectif affiché est différent. Alors que du temps et des mots annonçait clairement un témoignage autobiographique, et qu’en cela il venait combler un vide dans les écrits sur la polyamorie, Aimer au-delà du couple se veut plus réflexif. Or j’ai trouvé que le format était finalement très proche du premier volume.
Cela vient peut-être de l’envie affichée de l’auteure, telle qu’elle le présente en café-poly (elle décrit la scène) de parler en son « Je » propre et de ne pas faire de généralisation. C’est un point important dans les groupes de parole, qui permet une libération des discours et une écoute bienveillante. J’en connais assez l’importance pour l’avoir largement utilisé dans le milieu professionnel. Pourtant, ici, nous ne sommes pas dans un groupe de parole mais dans un livre : peut-être que l’auteure aurait pu se lâcher un peu plus et creuser davantage les esquisses de pensées qu’elle dévoile.
Car, en fait, j’ai trouvé plein de petits morceaux très intéressants, mais superficiellement abordés. Je peux notamment en citer deux :
– Quand elle dénonce les propos individualistes d’un participant un café poly qui dit « Il revient au jaloux, et à lui seul, de travailler sur ses difficultés ». J’ai aimé ce passage car il a fait écho à des phrases trop souvent entendu en café poly, ou très souvent lus sur des forums « Tu es seul responsable de tes propres émotions, c’est à toi de les gérer »… façon commode de ne jamais questionner ses propres comportements, et tout cas injonction à ne pas être à l’écoute de l’autre, de ses peurs et besoins. On trouve différentes visions de l’humain et des relations en milieu poly, des plus solidaires aux plus égoïstes. J’ai trouvé chouette de se positionner ainsi, même si c’est fait de façon très rapide.
– le passage sur « J’ai décidé d’accepter mon besoin d’amour fort… » qui refuse, en creux, la psychologisation d’un comportement polyamoureux. En fait, c’est même cette citation placée en 4e de coup et publiée par l’auteure sur Facebook qui m’a convaincu d’acheter le livre. Or, là aussi, c’est trop rapidement abordé.
Malgré tout, l’écriture de Ella Silloë est toujours aussi simple et belle. Elle ne cherche pas à faire de la grande littérature sans être simpliste pour autant. On sent l’attention porté au choix du vocabulaire. Les phrases sont équilibrés. Bref, la lecture est facile, et même agréable.
Je mets donc 3/5. Un livre que j’ai bien aimé, mais qui me laisse sur ma faim par rapport à l’ambition affichée.
Elo_uthando, 12 janvier 2023, sur babelio
Après avoir lu son 1er opus, je ne pouvais éviter de lire le 2nd.
Ella est une auteure simple qui affectionne particulièrement de toucher des lecteurs avec ses questionnements, ses joies, ses doutes.
J’ai lu son 2eme livre en une heure tellement j’ai été emportée dans sa vie.
Son 1er livre titillait davantage l’excitation et j’avais l’impression de découvrir la polyamourie en même temps qu’elle c’est vrai mais ce 2eme ouvrage ouvre davantage sur le questionnement de quel sens donner à sa vie et ses choix notamment sur le plan affectif.
J’ai pris tout autant plaisir à lire ce 2eme ouvrage que le 1er même si les émotions déclenchées n’étaient pas les mêmes à la lecture.
Je recommande les deux ouvrages sans hésiter !
Dolleorama, 12 janvier 2023, sur babelio
J ‘ai beaucoup beaucoup aimé plonger dans son deuxième livre ,retourner plus profondément dans les profondeurs de ses tripes, dans sa tête et dans son coeur, ce récit marque nettement un tournant dans la forme de son écriture et la retranscription de sa vie réflexive
Son regard est bien plus aiguisé et mature, cela rend ce récit-ci bien plus dense et intense que le premier, il va nettement aussi bien plus s’inscrire dans les différents parcours de ses lecteurices qui s’identifieront pour la plupart à ce qu’elle traverse et raconte
Il me semble que cette fois-ci, plus que pour le premier récit, elle s’est mise bien plus à nue et de façon plus responsable, en s’emparant de ses vulnérabilités à bras le corps et en nous les offrant tel quel sans chichi ni concession
Je pressens que si elle écrit un troisième récit, elle pourra se lâcher encore plus, et penser bien plus à elle, sans se préoccuper des autres, peut-être un récit mi-fictif qui anonymisera mieux ses proches ?
Elle me semble très proche de percer ce qui toute sa vie la peut-être muselé et empêché, et c’est bon et beau à sentir qu’elle soit si proche de ce moment où elle sera libre, où elle sera la plus importante et où elle pourra écrire exactement ce qui se passe dans son ventre sans ménager personne, ça va être passionnant aussi à lire ! J’ai hâte !
Patrick , le 3 février 2023
J’ai lu avec intérêt les deux ouvrages. Je les ai appréciés par leur simplicité, ému j’ai été par leur authenticité et impressionné par la capacité de l’autrice à se réaliser avec vigueur dans les différents domaines de sa vie – familial, pro, artistique (chant, écriture, polyamour), affectif… oui, je considère le polyamour comme un art de vivre à la hauteur de nos aspirations et désirs psychosocio-affectifs, psychocorporels : chez elle l’importance du verre de vin, de la sexualité, de la relation affective, sécurité, communication. J’ai été interpellé par la force de son vide existentiel et le fait qu’elle se lance à cœur ouvert dans le polyamour qui a le pouvoir aussi de réactiver la solitude fondamentale. Mais elle l’as suppléé par un socle affectif sécurisant en la personne de Loïc.
À la fin d’Aimer au-delà du couple, elle interroge son désir émoussé par la vie commune. Je ne pense pas que ce soit « un moyen inconscient de rejeter la tentation de la fusion qui viendrait s’opposer… » à son besoin de liberté et d’indépendance. Je pense plutôt que c’est l’opposition de nature entre la sexualité qui se manifeste « ici et maintenant » dans la liberté des contacts physiques et l’amour qui implique la durée sécuritaire spirituel et psychologique qui neutralise le désir. La nécessité de la sécurité pour combler le vide existentiel ne permet plus à la liberté « ici et maintenant » nécessaire pour s’exprimer. Ainsi les personnes souffrant d’abandonnisme préfèrent quitter un nouveau partenaire par angoisse d’être abandonnée. Et je suis d’accord avec elle « que l’absence de désir physique… n’est pas nécessairement synonyme de difficulté dans le couple ».
Merci pour ce témoignage que j’ai proposé à une amie qui n’était pas au fait du polyamour.
Christelle le 8 février 2023
« Aimer au-delà du couple » d’Ella Silloë
J’ai adoré….
… Son préambule et toutes ces évocations sensuelles, le chaud, le doux, le frais, les parfums de peaux, de draps
… Un jeu d’écriture de ce court premier chapitre qui m’a donné l’illusion de la démultiplication du corps d’Ella, de la distorsion d’un espace et du temps.
… L’alternance, dans la suite du livre, de parties où Ella livre certaines de ses réflexions et questionnements nourries de ses expériences, et d’autres très intimes (à nouveau) et dans lesquelles je suis tombée avec délice. Ce qui a été encore pour moi l’expérience quasi physique d’un mouvement d’aller/retour
… L’audace de livrer ici ses moments de sexe amoureux
… L’érotisme naissant de certains de ces moments
J’aurai aimé…
…. Que ce deuxième tome évite complètement la reprise d’une forme de narration ou autrement dit : invente un autre rythme de lecture
Je n’avais rien à apprendre de ce récit, j’étais curieuse du parcours d’Ella et joyeuse de la lire, mais « Aimer-au delà du couple » est finalement venue éclairer quelques coins obscurs de ma « cave » dans laquelle je remise quelques bricoles apparemment sans importance ; )
Et puis un grand bravo au soin apporté à l’édition de ce livre !
Morihalla le 7 mars 2023, sur babelio, ici
Ce petit livre, qui se parcourt à une vitesse folle, est une descente introspective dans la vie d’une polyamoureuse qui intéressera les personnes poly (que l’on soit a l’aise ou perclus de doutes dans son rapport au polyamour) tout autant que celleux qui sont juste curieu.ses.x, et qui, pourront se rendre compte que ce mode de vie, sans être meilleur ou moins bon, n’est ni plus ni moins complexe, mais tout simplement différent, de la relation monogame, au travers la lecture des choix et remises en questions de l’autrice. J’ai particulièrement été ému par le chapitre « Amour et désir », dans lequel elle s’exprime sur les différences entre ces deux notions, délicates et complexes, qui peuvent exister indépendamment l’une de l’autre. J’ai rarement vu description si simple et complète à la fois de ces deux notions.
POLO5656 le 13 mars 2023, sur babelio, ici
Aimer au-dela du couple est un récit qu’on engloutit. Les courts chapitres s’enchaînent et nous plongent dans le témoignage de l’auteure Ella Silloë quant à la manière qui lui correspond le mieux de vivre l’amour, à savoir le polyamour. Une découverte en toute simplicité, sans pudeur mais sans jamais tomber dans le voyeurisme sur ce choix qu’est de vivre plusieurs relations amoureuses sans les dissimuler aux autres partenaires. Un joli livre qui mérite d’être lu. Ce livre n’a pas pour objectif de faire l’apologie du polyamour mais plus d’exposer que cette façon de vivre l’amour au pluriel peut correspondre à certains et être un moyen d’épanouissement , tout simplement.
L., le 15 mars 2023
Merci pour tes géniaux deux livres. J’ai acheté les deux ensemble et j’ai dévoré le premier d’une traite (impossible d’en décrocher) et le deuxième en une journée dans les transports en commun. C’est fluide, facile, et vrai. Merci, merci, merci de ne pas faire une apologie idéologique du polyamour mais de raconter toutes les difficultés de ce mode de vie en réel.
Et puis, le mode que tu choisis (un couple socle et des relations à des niveaux d’engagement variés) me parle puisque je ne vois que celui-ci chez moi et autour de moi. Que je sois une relation non-quotidienne (c’est plus joli que « secondaire », non ?) ou une relation quotidienne, les polyamoureuses et les polyamoureux de mon entourage n’ont pas inventé un mode dans lequel ils se projettent avec plusieurs partenaires. Ce serait pas un reliquat de la société patriarcale-capitaliste de conservation des biens matériels ?
J’ai aimé les deux livres, qui se complètent avantageusement, et qui sont ancrés ! C’est une difficulté pour moi, que ce soit avec la CNV, le revenu d’existence, l’agriculture bio ou le polyamour de me heurter à un mur chez certaines personnes, même ouvertes, qui parlent de « principe de réalité » à des endroits où ils sont juste attachés à des conditionnements ou du « dur monde » où les alternatives seraient irréalistes. Heureusement je peux aussi voir qu’amené avec tout ce qu’il faut de délicatesse, les personnes s’autorisent à réfléchir (quitte à constater que ce n’est pas pour elles) voire s’autorisent à tolérer que cela puisse exister. J’aspire à ce que plus de modes de vies soient accueillis, et tes bouquins contribuent vachement !
Encore de la lecture rafraîchissante et intense ?! 🙂
Bonne continuation,
Un lecteur conquis
LaVoixduLivre, le 8 avril 2023, sur babelio, ici
Un petit témoignage qui se veut comme un compagnon de route sur le chemin sinueux du polyamour.
Jamais donneur de leçon et documenté d’une expérience personnelle riche et d’un recul réflexif sur soi qui laisse au lecteur la possibilité du doute. J’ai aimé la place laissée à cette émotion : la position de l’autrice n’est jamais surplombante, elle donne à chacun.e la force de choisir pour soi.
Le plan n’est pas toujours très clair mais on se laisse porter par les réflexions laissées comme des notes à partir de situation vécues : des débuts aux doutes à la réouverture.
Ce témoignage essentiel dans le paysage éditorial actuel est à lire ; surtout si on se pose des questions sur le couple et la monogamie : on ne peut qu’en ressortir apaisé de vouloir y réfléchir.